


Au fur et à mesure de ma vie avec les chevaux, je me suis intéressée à différentes méthodes permettant d'améliorer ma relation avec eux et leur bien-être. ça a commencé avec l'équitation éthologique en 2007, en suivant des cours particuliers pendant 5ans auprès de mon professeur Gilbert. Il n'était pas instructeur d'une "méthode" puisqu'il s'était formé en grande partie seul (enfin c'est son cheval qui l'a guidé), il a égaement suivi des formations auprès de personnes connues comme Jean-François Pignon, mais a tout autant appris en partageant avec un tas de gens pratiquant l'éthologie, et surtout il s'est formé auprès d'un grand nombre de chevaux... Si je devais citer une "méthode" qui correspondrait le mieux à ce que je pratique aujoud'hui, c'est le Parelli Natural Horsemanship.
Sans m'en rendre compte, la plupart des choses que j'applique aujourd'hui avec mes chevaux correspondent en fait aux quatres piliers développés par Jaime Jackson dans ses différents livres résumant le résultat de ses recherches sur les chevaux sauvages dans le désert d’altitude du Great Basin aux Etats Unis.
On peut définir l'approche "Natural Horse Care" de la manière suivante:
Pour que le cheval soit en bonne santé mentale et physique, il lui faut une vie en troupeau, dehors 24h sur 24, où il serait obligé de chercher sa nourriture, comme il le fait dans la nature. Cela nécessiterait qu’il se déplace et qu’il marche le plus possible pour non seulement manger, mais pour boire, pour jouer, pour dormir. Il fallait adapter un environnement de ce type chez soi pour que le cheval continue à être cheval. C’est le premier pilier : créer des pistes (comme il en existe dans son environnement) qui mènent à des centres d’intérêt. Le concept de paddock paradise a donc pris forme depuis 2006.
Le deuxième pilier : une alimentation naturelle et raisonnable. Dans son élément naturel, le cheval n’a pas un tapis vert à ses pieds. Il arrive à certaines saisons que l’herbe bien verte est présente dans son habitat, mais elle ne dure pas longtemps, et quand elle est là, elle cache les prédateurs qui attendent que leur futur repas fasse tomber ses gardes. Le troupeau le sait et ne reste jamais longtemps dans ces endroits. Juste assez de temps pour faire le plein de leurs petits estomacs, puis repartir vers d’autres endroits plus sûrs qui offrent une alimentation diversifiée composée de buissons, de feuilles, d’écorces, de racines. Dans notre paddock paradise, on va créer des haies pour offrir une alimentation diverse composée essentiellement de fourrage. Dans le désert ou dans les steppes, leur fourrage ressemble au foin sur pied.
Les sabots des chevaux sauvages ne sont jamais parés par l’humain. Dame Nature n’aura pas donné des sabots qui poussent aux chevaux sans raison. Les chevaux parcourent, dans leur élément naturel, de nombreux kilomètres sur des terrains abrasifs. Heureusement que le sabot pousse pour se renouveler. Sur notre paddock paradise, nous allons proposer des textures de terrain différentes, abrasives, souples, et/ou rugueuses. On va essayer d’intervenir un minimum, ou en tout cas, pratiquer un parage naturel, c’est-à-dire : enlever ce que la nature aurait enlevé, et laisser ce que l’homme a trop enlevé. La santé des sabots dépend de son alimentation et de son mode de vie, donc ce troisième pilier est aussi important que les deux premiers.
Pour le quatrième pilier, l’équitation respectueuse, nous allons prendre en considération que le cheval accepte de nous porter, mais lorsque l’on dépasse ses capacités, les pathologies vont apparaître. Jaime Jackson a détaillé les comportements ordinaires et exceptionnels des chevaux dans leur élément naturel, et lorsque l’on leur demande de faire trop, les chevaux vont souffrir. Le cheval est un des seuls animaux utilisé par l’homme au-delà de ses capacités pour son propre plaisir.
Natural Horse Care
Lien utile: alimentation sans céréales